Christen-Democratisch en Vlaams
Christen-Democratisch en Vlaams | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Sammy Mahdi |
Fondation | |
Scission de | Parti social-chrétien |
Siège | 89, rue de la Loi 1000 Bruxelles |
Positionnement | Centre droit |
Idéologie | Démocratie chrétienne Conservatisme social |
Affiliation européenne | PPE |
Affiliation internationale | IDC |
Couleurs |
|
Site web | cdenv.be |
Représentation | |
Représentants (groupe néerlandophone) |
11 / 90 |
Sénateurs (groupe néerlandophone) |
5 / 35 |
Députés flamands | 16 / 124 |
Députés bruxellois (groupe néerlandophone) |
1 / 17 |
Députés européens (collège électoral néerl.) | 2 / 13 |
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Le Christen-Democratisch en Vlaams ou CD&V en français : « Chrétiens-démocrates et Flamands », jusqu'en , Christelijke Volkspartij ou CVP (en français : « Parti populaire chrétien »), est un parti politique belge, d'idéologie démocrate chrétienne et présent en Belgique néerlandophone. Il est présidé par Sammy Mahdi. Sept premiers ministres belges depuis les années 1970 sont issus de ce parti.
Histoire
[modifier | modifier le code]1894-1945 : Katholieke Partij (KP)
[modifier | modifier le code]1945-1968 : Christelijke Volkspartij (CVP), unitaire
[modifier | modifier le code]1968-2001 : Christelijke Volkspartij (CVP), flamand
[modifier | modifier le code]La fin du parti unitaire est attestée en 1968, et plus précisément en février. Cela s’explique d’une part par l’interpellation de Jan Verroken (membre du CVP), et d’autre part également par le « début de ce qui est appelé à l’époque « le distanciement » entre les chrétiens flamands et francophones »[1]. Au Parlement, se reproduisent d’une part les revendications des manifestants louvanistes, et d’autre part, la volonté des flamands d’avoir une application de la législation de l’emploi des langues dans les universités[1]. Or, il faut souligner que pendant quelques années, ces deux partis chrétiens (francophone et flamand) vont avoir le même président de parti pour in fine se séparer complètement l’un de l’autre. Malgré cela, les deux partis voient leur destin tout de même lié de sorte qu’en 1999, tous deux se retrouvent du côté de l’opposition au gouvernement alors qu’ils y ont siégé de façon continue et sans interruption déjà pendant près de quarante ans[1]. Le CVP à l’époque en 1999 explique son échec par le fait de ne pas avoir pu atteindre son objectif qui est de s’allier avec la population[2]. Afin de résoudre cette défaite, le CVP profite de l’éclatement de la VU (Volksunie) pour recueillir quelques voix et va se préoccuper de la question de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) afin de résister à la tache d’huile (elle fait allusion à l’extension de la présence francophone dans les communes flamandes près de Bruxelles)[3].
Aux élections législatives et régionales de 1999, le CVP connaît une véritable débâcle, due à la mauvaise gestion de l’affaire Dutroux et de la crise de la dioxine, ce qui le conduit dans l’opposition à tous les niveaux de pouvoirs.
Depuis 2001 : Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V)
[modifier | modifier le code]Finalement, le CVP change de nom en 2001 et se nomme Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) qui a gardé la lettre « C » signifiant chrétien, mais qui a cependant proclamé sa « déconfessionnalisation et son autonomie par rapport à l’Église »[4]. Le parti francophone a également changé de nom en 2002 et s’est nommé CDH (Centre Démocrate Humaniste)[3] jusqu'en 2022 ou un nouveau changement de la dénomination du parti a été présentée se portant sur le nom "Les engagés" (LE) tout en passant de la couleur orange au Turquoise. Ce dernier, qui a été fondé par une majorité du PSC (parti social-chrétien) en 2002, s’est détaché du côté chrétien comme en témoigne la signification de la lettre « C »[4].
Devenu CD&V, les élections législatives de 2003 affaiblissent encore sa position au niveau fédéral.
Aux élections régionales de 2004, le CD&V présente une liste commune avec la formation nationaliste flamande N-VA : le cartel CD&V-NVA. Il revient au pouvoir à la Région flamande, dans un gouvernement de coalition avec le VLD et le sp.a.
Aux élections fédérales de 2007, le CD&V connaît un grand succès et redevient le premier parti du pays. Yves Leterme devient le premier ministre.
Depuis le 22 septembre 2008, le cartel avec la N-VA a pris fin au niveau fédéral et régional à la suite de dissensions sur les discussions relatives à la réforme de l’État.
Lors des élections régionales du 7 juin 2009, le CD&V remporte un succès important en Flandre à la surprise générale en confirmant à l’époque sa position de leader de l’échiquier politique flamand.
Après la démission du gouvernement Leterme II, le parti essuie un échec aux élections fédérales de 2010 plombé comme les autres partis traditionnels flamands par la non-résolution du problème de Bruxelles-Halle-Vilvorde, devenant deuxième parti de Flandre derrière son ancien partenaire de cartel. Prenant ses responsabilités face à l’échec de son parti au dernier scrutin en date, la présidente Marianne Thyssen se déclare démissionnaire le 23 juin 2010. Le CD&V participe au gouvernement Di Rupo comme le premier parti flamand.
Aux élections locales de 2012, le CD&V se maintient comme le plus grand parti dans les communes flamandes.
Aux élections fédérales de 2019, le parti passe à la quatrième place des partis, derrière la grande percée du Vlaams Belang. Du côté flamand, il reforme un gouvernement avec les mêmes partis qu'en 2014 : la NVA et l'Open VLD même si ces trois partis ont perdu, à eux trois près de 8 % des voix au niveau national. Au niveau fédéral, après un an de crise sans gouvernement, le gouvernement Wilmes en affaires courantes, dont fait partie le CD&V, obtient la confiance du parlement pour gérer la pandémie du coronavirus. Finalement, en octobre 2020, le parti forme avec les libéraux, les socialistes et les écologistes une coalition Vivaldi : le gouvernement De Croo.
Le , le parti adopte un nouveau logo ainsi qu'un nouveau slogan, "Van het volk en voor het volk" (Par le peuple et pour le peuple)[5].
En en raison de mauvais sondages, Joachim Coens annonce des élections anticipée pour nommer un nouveau président[6].
Le , Sammy Mahdi est officiellement élu, avec 97%, président du parti[7].
Après avoir longtemps dominé la vie politique en Flandre, le parti est aujourd'hui en nette perte de vitesse, victime d'une fuite de son électorat vers les nationalistes de la N-VA[8].
Idéologie
[modifier | modifier le code]Le CD&V est un parti flamand basé sur la idéologie chrétienne. Ses valeurs fondamentales comprennent l'importance de la famille, la promotion d'une société respectueuse et chaleureuse et la reconnaissance de la valeur intrinsèque de chaque individu. Le parti met fortement l'accent sur le bien-être, les soins de santé et la santé, ainsi que sur la recherche d'un revenu équitable pour tous les citoyens. Cependant, sur le plan éthique, le CD&V a des positions conservatrices, en particulier sur des questions telles que l'avortement et l'euthanasie, le parti étant réticent à l'idée d'un assouplissement rapide. Combinant cette éthique conservatrice avec des politiques socio-économiques progressistes, le CD&V est souvent considéré comme un "parti de centre". Dans ses activités administratives, le CD&V entretient des liens étroits avec la société civile, y compris les syndicats, les fédérations professionnelles et diverses associations. Ce faisant, le parti s'efforce de représenter la voix des zones rurales et du secteur agricole[9].
Union européenne
[modifier | modifier le code]Le CD&V fait partie du Parti populaire européen.
Il envoie à la suite des élections de 2024 deux députés : Wouter Beke et Liesbet Sommen.
Structure
[modifier | modifier le code]Présidents
[modifier | modifier le code]Période | Présidents |
---|---|
2001-2003 | Stefaan De Clerck |
2003-2004 | Yves Leterme |
2004-2007 | Jo Vandeurzen |
2007-2008 | Etienne Schouppe (interim) |
2008 | Wouter Beke (interim) |
2008-2010 | Marianne Thyssen |
2010-2019 | Wouter Beke |
2019 | Cindy Franssen et Griet Smaers (interim) |
2019-2022 | Joachim Coens |
depuis 2022 | Sammy Mahdi |
Secrétaires généraux
[modifier | modifier le code]Période | Secrétaire général |
---|---|
2001-2003 | Jo Vandeurzen |
2003-2011 | Pieter Demeester |
2011-2019 | Jonathan Cardoen |
Secrétaires politiques
[modifier | modifier le code]Période | Secrétaire politique |
---|---|
2003-2004 | Jo Vandeurzen |
2004-2007 | Etienne Schouppe |
2007-2011 | Libre |
Depuis 2019 | Ludwig Caluwé |
Résultats électoraux
[modifier | modifier le code]Parlement fédéral
[modifier | modifier le code]Année | Chambre des représentants | Sénat | Gouvernement | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Sièges | Voix | % | Sièges | ||
1971 | 967 701 | 18,32 | 47 / 212 |
1 547 853 | 29,70 | 12 / 106 |
Eyskens V, Leburton I, Leburton II |
1974 | 1 222 646 | 23,25 | 50 / 212 |
1 219 811 | 25,53 | 19 / 106 |
Tindemans I, Tindemans II, Tindemans III |
1977 | 1 460 757 | 26,20 | 56 / 212 |
1 446 806 | 26,18 | 22 / 106 |
Tindemans IV, Vanden Boeynants II |
1978 | 1 447 112 | 26,14 | 57 / 212 |
1 420 777 | 25,93 | 20 / 106 |
Martens I, Martens II, Martens III, Martens IV, Eyskens |
1981 | 1 165 239 | 19,34 | 43 / 212 |
1 149 353 | 19,26 | 17 / 106 |
Martens V |
1985 | 1 291 244 | 21,29 | 49 / 212 |
1 260 113 | 21,02 | 20 / 106 |
Martens VI, Martens VII |
1987 | 1 195 363 | 19,45 | 43 / 212 |
1 169 377 | 19,19 | 16 / 106 |
Martens VIII, Martens IX |
1991 | 1 036 165 | 16,81 | 39 / 212 |
1 028 699 | 16,82 | 14 / 106 |
Dehaene I |
1995 | 1 042 933 | 17,18 | 29 / 150 |
1 009 656 | 16,85 | 7 / 40 |
Dehaene II |
1999 | 875 455 | 14,09 | 22 / 150 |
913 508 | 14,75 | 6 / 40 |
Opposition |
2003 | 870 749 | 13,25 | 21 / 150 |
832 849 | 12,71 | 6 / 40 |
Opposition |
2007 | 1 234 950 | 18,51 | 23 / 150 |
1 287 389 | 19,42 | 6 / 40 |
Verhofstadt III, Leterme I, Van Rompuy et Leterme II |
2010 | 707 986 | 10,85 | 17 / 150 |
646 375 | 9,99 | 4 / 40 |
Di Rupo |
2014 | 783 040 | 11,61 | 18 / 150 |
N/A | 8 / 60 |
Michel I, Michel II | |
2019 | 602 520 | 8,89 | 12 / 150 |
5 / 60 |
Wilmès I, Wilmès II, De Croo | ||
2024 | 557 392 | 7,98 | 11 / 150 |
En cours
|
Entités fédérées
[modifier | modifier le code]Parlement flamand
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
1995 | 1 010 505 | 26,78 | 35 / 124 |
Van den Brande IV |
1999 | 857 732 | 22,09 | 30 / 124 |
Opposition |
2004 | 1 060 580 | 26,09 | 35 / 124 |
Leterme, Peeters I |
2009 | 939 873 | 22,86 | 31 / 124 |
Peeters II |
2014 | 860 694 | 20,48 | 27 / 124 |
Bourgeois, Homans |
2019 | 652 766 | 15,40 | 19 / 124 |
Jambon |
2024 | 571 137 | 13,04 | 16 / 124 |
En cours
|
Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Sièges | Gouvernement |
---|---|---|---|---|
1989 | 18 523 | 4,23 | 4 / 75 |
Picqué I |
1995 | 13 586 | 3,29 | 3 / 75 |
Picqué II |
1999 | 14 284 | 3,35 | 3 / 75 |
Simonet I, Donnea, Ducarme, Simonet II |
2004 | 10 482 | 2,31 | 3 / 89 |
Picqué III |
2009 | 7 696 | 1,67 | 3 / 89 |
Picqué IV, Vervoort I |
2014 | 6 105 | 1,32 | 2 / 89 |
Vervoort II |
2019 | 5 231 | 1,14 | 1 / 89 |
Opposition |
2024 | Comptage | 1 / 89 |
En cours
|
Conseils provinciaux
[modifier | modifier le code]Année | Anvers | Brabant flamand | Flandre-Occidentale | Flandre-Orientale | Limbourg |
---|---|---|---|---|---|
1971 | 34 / 90 |
38 / 80 |
37 / 90 |
34 / 70 | |
1974 | 36 / 90 |
44 / 90 |
37 / 90 |
35 / 70 | |
1977 | 40 / 90 |
45 / 90 |
40 / 90 |
35 / 70 | |
1978 | 42 / 90 |
46 / 90 |
42 / 90 |
36 / 70 | |
1981 | 32 / 90 |
37 / 90 |
30 / 90 |
28 / 70 | |
1985 | 33 / 90 |
38 / 90 |
34 / 90 |
28 / 70 | |
1987 | 29 / 90 |
36 / 90 |
31 / 90 |
25 / 70 | |
1991 | 25 / 89 |
35 / 90 |
28 / 90 |
24 / 70 | |
1994 | 27 / 84 |
23 / 75 |
40 / 84 |
33 / 83 |
29 / 75 |
2000 | 21 / 84 |
22 / 84 |
33 / 84 |
25 / 84 |
27 / 75 |
2006 | 24 / 84 |
25 / 84 |
36 / 84 |
25 / 84 |
26 / 75 |
2012 | 13 / 72 |
15 / 72 |
21 / 72 |
15 / 72 |
18 / 63 |
2018 | 6 / 36 |
7 / 36 |
10 / 36 |
7 / 36 |
10 / 31 |
2024 | 5 / 36 |
7 / 36 |
11 / 36 |
7 / 36 |
10 / 31 |
Parlement européen
[modifier | modifier le code]Année | Voix | % | Sièges |
---|---|---|---|
1979 | 1 607 941 | 29,54 | 7 / 24 |
1984 | 1 132 682 | 19,80 | 4 / 24 |
1989 | 1 247 075 | 21,14 | 5 / 24 |
1994 | 1 013 266 | 16,98 | 4 / 25 |
1999 | 839 720 | 13,49 | 3 / 25 |
2004 | 1 131 119 | 17,43 | 4 / 24 |
2009 | 948 123 | 14,43 | 3 / 22 |
2014 | 840 783 | 12,57 | 2 / 21 |
2019 | 617 651 | 9,17 | 2 / 21 |
Identité visuelle
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CD&V de 2000 à 2022
-
CD&V depuis 2022
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Christene Volkspartij » (voir la liste des auteurs).
- Jean Beaufays et Geoffroy Matagne (préf. François Perin), La Belgique en mutation : systèmes politiques et politiques publiques (1968-2008, Bruxelles, Bruylant, , 420 p. (ISBN 978-2-802-72755-2 et 2-802-72755-9, OCLC 473573398, BNF 42036048), p. 76.
- Jean Beaufays et Geoffroy Matagne 2009, p. 77.
- Jean Beaufays et Geoffroy Matagne 2009, p. 78.
- Vincent de Coorebyter, « Clivages et partis en Belgique », Courrier hebdomadaire, Bruxelles, no 2000, , p. 29.
- Anne François, « Le CD&V se veut un "parti populaire du centre", avec un nouveau logo », VRT, (lire en ligne)
- (nl) Kevin Calluy, « Staatssecretaris Sammy Mahdi enige kandidaat om voorzitter van CD&V te worden », sur vrtnws.be, (consulté le )
- « Sammy Mahdi officiellement élu président du CD&V », sur Le Soir, (consulté le )
- « En Flandre, le député Sammy Mahdi remporte un concours de drag-queen », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- (nl) « Waar staat CD&V voor? », VRT NWS,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Benjamin Biard, « Les partis frères en Belgique: les relations entre le CDH et le CD&V », Courrier hebdomadaire, Bruxelles, CRISP, nos 2467-2468,
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (nl) Site officiel
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à plusieurs domaines :